Dans cette période particulière, notre association tient à garder le lien social créé au pavillon. Nous faisons appel à nos bénévoles et volontaires pour nous donner leurs astuces et leurs recettes que nous vous partageons chaque semaine. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des astuces ici. Cette semaine, un pesto anti-gaspi avec des fanes et un petit voyage vers l’Inde !
Pesto à base de fanes de radis par Vanessa
Ingrédients :
Une botte de fanes
2 càs d’huile d’olive
2 càs de jus de citron
1 càs de parmesan
2 càs de pignons
2 gousses d’ail
Un peu de piment selon les goûts
Sel et poivre
Bien nettoyer les fanes puis les hacher grossièrement. Les mélanger dans un bol avec l’ensemble des ingrédients. Il ne reste plus qu’à passer l’ensemble au mixeur ou à la girafe afin d’obtenir la texture souhaitée. À déguster à l’apéro avec des légumes crus, ou en plat avec des pâtes !
Chapatis, galette de pain sans levure venue d’Inde, par Laura
Pour 6 chapatis, mélangez 100 gr de farine de blé T65 avec 100g de farine T80 à T110 avec 3 gr de sel. Ajoutez 150 gr d’eau tiède. Travaillez à la main jusqu’à obtenir une pâte homogène.
Divisez votre pâte en 6 et formez des pâtes de 50 gr environ. Boulez-les. Ensuite, aplatissez-les et formez un creux au milieu. Ajoutez quelques gouttes d’huile de tournesol (ou d’huile d’olive) et une pincée de farine. Reformez la boule avant de l’aplatir de nouveau, cette fois en une galette épaisse d’environ 7 cm de diamètre.
Passez-la dans la farine puis étalez la galette finement et puis faites cuire quelques secondes de chaque côté dans une poêle chaude. Mangez-les rapidement avec un curry par exemple !
Nous avons décidé de profiter de cette période particulière pour expliquer un peu plus l’association et comment elle s’organise. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des chroniques ici. Cette semaine, parlons du retournement et c’est Eric, responsable du retournement qui nous explique en quoi cela consiste.
Le retournement
Après notre première chronique sur les permanences, passons maintenant au retournement. C’est Eric, responsable du retournement qui nous explique en quoi cela consiste.
Avec l’activité de tamisage, c’est l’activité régulière qui demande le plus d’effort physique sur le pavillon de compostage. Ce travail répond a un besoin basique de libérer l’espace dans les alvéoles d’apports afin de permettre la réception des déchets vert frais.
Pour rappel, le processus de compostage mis en place sur le pavillon se déroule sur trois phases qui correspondent à trois types de bacs : Apport, Fermentation et Maturation. La matière à composter séjourne 3 mois dans chacune des types d’alvéole. En fin de « Maturation », le produit final est distribué auprès des adhérents une fois tamisé ou bien réintroduit dans un nouveau cycle de compostage pour les éléments ne s’étant pas totalement dégradés tel que les noyaux de fruits ou des morceaux de bois.
La première étape de l’activité Retournement consiste à transférer la matière de l’enclos Fermentation à Maturation. Cette étape permet d’observer la qualité du processus de compostage qui s’est déroulé en phase de fermentation. Est-ce que la matière est assez humide, y-a-t-il la faune des insectes de compostages, la texture du compost est satisfaisante ( manque ou surplus de matière carbonée initiale par exemple ).
À ce stade la matière des couches supérieures comme celle des angles est forcément plus la plus sèche. C’est celle-ci qui sera placée dans le fond du bac de maturation disponible. C’est à mi-transfert qu’en fonction de l’humidité constatée dans le fond du bac de fermentation, qu’il est décidé d’hydrater au moyen d’arrosoir la matière déjà transférée.
L’objectif étant que le produit de maturation soit une matière humide, mais non collante, légèrement graniteuse qui pourra maturer vers cette texture noire pouvant être facilement tamisée dans 3 mois. À ce stade, un autre travail important est effectué : le tri visuel, de tous éléments non compostables qui sont introduits lors d’apport non vigilant ( étiquette, plastiques, ficelles etc … ).
Il y a ensuite une petite pause café et gâteaux avant le gros travail physique. La partie sportive consiste à basculer le bac d’apport de 3 mois d’âge dans l’alvéole de fermentation fraîchement libéré. Là il faut sortir les bottes, les gants et la griffe pour retourner les matières parfois encore tiède à cœur.
Le jeu à deux consiste maintenant à basculer et à tirer les déchets combinés avec le broyat. C’est à ce moment que l’on apprécie la qualité de l’acte de dépôt des apports, ici un manque d’apport de broyat, là un excès de broyat, par là des sacs en papier non ouverts ou déchirés, encore des demi-agrumes non cisaillés qui garantissent une poche de méthane accompagnée de son odeur. Depuis deux ans je ne me souviens pas de mauvaises odeurs synonymes de mauvaises manipulations sur le pavillon.
Une fois la cellule d’apport libérée du compost de 3 mois désormais retourné et reparti en couches jardinées sous des cartons, nous pouvons passer au nettoyage de tous les outils dans la brouette.
C’est l’occasion d’effectuer le débriefing avec l’équipe de retournement. Qu’est-ce que nous avons constaté, quel message faisons-nous passer aux autres équipes : Broyat, Permanence, Tamisage, etc. Ce travail mené par 4 ou 5 personnes prend entre 2h30 et 4h00 hors pause. Il ne requiert pas que des gros bras, tous les gabarits sont requis. Participer au moins une fois à cette activité est un bon moyen d’appréhender la physique chimie du compostage tout en rencontrant d’autres membres de l’association.
Chaque mois, un sondage est organisé pour recruter une équipe de retournement. Plusieurs dates sont proposées afin de répondre l’emploi du temps de tous les adhérents. À partir, des réponses, une équipe est montée. Nous nous retrouvons sur le pavillon à l’heure dite.
Dans cette période particulière, notre association tient à garder le lien social créé au pavillon. Nous faisons appel à nos bénévoles et volontaires pour nous donner leurs astuces et leurs recettes que nous vous partageons chaque semaine. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des astuces ici. Cette semaine, petit menu de fast-food maison !
Aquafaba et mousse au chocolat par Laura
Est-ce que vous connaissez l’aquafaba ? C’est le nom du jus de pois chiches. Eh oui, le liquide de vos conserves ou l’eau de cuisson si vous cuisez vous-même vos pois chiches. Ce jus dispose de propriétés assez incroyables puisqu’on peut les monter en neige, comme des blancs d’oeufs ! C’est donc une excellente solution contre le gaspillage ou faire des recettes sans oeuf. Voici donc une recette de mousse au chocolat pour 4 personnes réalisée avec de l’aquafaba !
Récupérez 150 ml d’aquafaba à température ambiante, d’une conserve ou suite à la cuisson de pois chiches. Mettez dans le bol d’un robot (vos ustensiles et votre bol doivent être bien propres) et fouettez à vitesse moyenne durant 2 minutes. Le mélange va commencer à mousser. Ajoutez progressivement 60gr de sucre en augmentant la vitesse, petit à petit jusqu’à la vitesse maximale au bout de 10 minutes. Et oui, l’aquafaba met beaucoup plus de temps que le blanc d’oeuf à monter ! Au bout 20 minutes (plus si votre batteur est peu puissant), vous obtiendrez des blancs fermes qui forment des pics.
Passons maintenant au chocolat ! Faites fondre 150 gr de chocolat noir au bain-marie puis laissez refroidir à température ambiante. Ensuite, il faut mélanger l’aquafaba et le chocolat noir en faisant bien attention à ne pas casser les blancs, comme une mousse au chocolat classique.
Une fois bien mélanger, ajouter une pincée de sel et disposer dans un grand bol ou quatre ramequins avant de mettre au minimum 4h au réfrigérateur.
Nous avons décidé de profiter de cette période particulière pour expliquer un peu plus l’association et comment elle s’organise. Pour notre première chronique, parlons du coeur de notre activité, les permanences !
La permanence
Les permanences se tiennent les mercredis de 16h30 à 18h (17h30 en horaire d’hiver) et le samedi, de 10h à 12h. Pour organiser correctement une permanence, il faut un peu d’organisation au préalable. Chaque mois, Rémi envoie un doodle à l’ensemble des bénévoles afin de renseigner les disponibilités de chacun. Une permanence ne peut se tenir sans les bénévoles, et il faut au minimum 3 personnes pour en assurer un bon fonctionnement.
Les bénévoles chargés de tenir une permanence arrivent au pavillon un petit peu avant le début de celle-ci. En effet, certaines actions sont nécessaires pour s’assurer de la bonne évolution du compost. Une prise de température des apports du mois en cours et du mois précédent est obligatoire. Pourquoi ? Car nous devons respecter la réglementation et nous assurer de la montée en température du compost qui signifie son hygiénisation. Après la prise de température, le compost est brassé avec un brass compost. C’est un outil qui permet de décompacter, de mélanger et d’oxygéner le compost.
Parallèlement aux “opérations de maintenance”, il faut préparer la permanence elle-même. On installe quelques tables et quelques chaises avec de quoi grignoter et boire pour la convivialité. On prépare les sacs de broyat et on attend les nombreux bioseaux !
Lorsque vous apportez votre bioseau, nous vous demandons de le peser. Cette pesée est ensuite reportée sur une feuille qui, lorsqu’on aura additionné tous les apports, nous permet de calculer les tonnes de déchets qui ont ainsi trouvées une fin plus vertueuse que l’incinération. Chaque mois, Compos13 permet à environ 160 foyers du quartier de déposer 1 à 1,5 tonne de déchet. Vos petits gestes du quotidien n’ont l’air de rien, mais additionner à des dizaines d’autres, ils ont un impact considérable de 14,7 tonnes de déchets valorisés en 2019 !
Après la pesée, il faut déposer son apport. Il vous est demandé d’ajouter du broyat (de petits morceaux de bois séchés) à disposition dans un sac, ainsi que remuer le tout à l’aide d’une fourche. Ce sont des opérations essentielles, car pour bien se décomposer, les déchets (azote) ont besoin de matières sèches comme le broyat (carbone) et d’air (oxygène).
À la fin de la permanence, les bénévoles du jour rangent le matériel et les apports seront comptabilisés environ toutes les deux semaines.
Dans cette période particulière, notre association tient à garder le lien social créé au pavillon. Nous faisons appel à nos bénévoles et volontaires pour nous donner leurs astuces et leurs recettes que nous vous partageons chaque semaine. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des astuces ici. Cette semaine, petit menu de fast-food maison !
Frites au four sans éplucher et sa mayonnaise sans oeuf ! par Laura
Quoi de mieux pour ne pas gaspiller que de garder la peau des pommes de terre ? Et bien sachez qu’il existe un moyen de faire des frites sans avoir à se coltiner l’étape de l’épluchage. Comment faire ? C’est tout simple !
On n’épluche pas les pommes de terre, par contre on prend bien le soin de les laver et de les brosser avec une brosse à légumes.
Ensuite, on coupe en 4 ou 6 suivant la taille des pommes de terre. Le plus important est que les frites doivent avoir à peu près la même taille pour obtenir une cuisson uniforme.
On rince une fois de plus pour éliminer l’amidon et on fait sécher sur un torchon propre. Les frites ne doivent pas être humides.
Préchauffez votre four à 180°C.
Mélangez vos pommes de terres avec les épices de votre choix sauf le sel, de l’huile d’olive et un peu de sucre liquide (sirop d’érable, sirop d’agave, miel…).
Mettez directement au four pendant 40 min en veillant à ne pas superposer les frites. Pensez à retourner les frites à mi-cuisson. Vérifiez la cuisson au bout des 40 min, ajoutez le sel et servez immédiatement !
Cependant, on le sait tous, des frites se dégustent avec une bonne sauce, maison de préférence. Si vous êtes adepte de mayonnaise et que vous avez eu des difficultés à vous fournir en oeufs ces dernières semaines, voici une alternative pour faire une mayonnaise avec du lait de soja et un mixeur plongeant.
Vous prenez un récipient pas trop large et mélangez 60 ml de lait de soja, 1/4 de cuillère à café de sucre liquide et 1 cuillère à café de moutarde. Pendant que vous mixer le tout, faites couler un mince filet d’huile d’arachide ou de tournesol (vous en aurez besoin de 125 ml environ). Lorsque votre mayonnaise est montée, ajoutez du sel et du jus de citron. Gardez quelques jours maximum au réfrigérateur.
Dans cette période particulière, notre association tient à garder le lien social créé au pavillon. Nous faisons appel à nos bénévoles et volontaires pour nous donner leurs astuces et leurs recettes que nous vous partageons chaque semaine. Vous pouvez retrouvez l’ensemble des astuces ici. Cette semaine, place aux épluchures de fruits ainsi qu’à l’astuce de Maya pour réaliser une culture en lasagne !
Les feuilles de chou-fleur en cuisine par Marie-Laure
Une nouvelle astuce pour réduire le contenu de votre bio-seau ! Souvent jetées, les feuilles des chou-fleurs sont parfaitement comestibles et riches en vitamines, minéraux et antioxydants.
Une fois nettoyées et ciselées, elles peuvent être consommées crues en salade. Ou bien cuites, en poêlé, dans un fond d’huile végétale avec oignons, ails, gingembre, selon les goûts, ou intégrées à un risotto ou tout simplement en velouté avec les légumes de saison de votre choix.
La lactofermentation par Laura
Cette recette vient du livre Cuisine pas bête pour ma planète de Sarah Bienaimé.
Tout d’abord, qu’est-ce que la lactofermentation ? Il s’agit d’une méthode de conservation très ancienne. Privés d’oxygène, les aliments produisent de l’acide lactique qui empêche le développement des moisissures et le pourrissement. De plus, on attribue à la lactofermentation de nombreux attributs bénéfiques pour la santé.
On peut ensuite planter des légumes, des fleurs, des aromatique. On peut tester des associations de plantes. On exclut les semis, ils ne sont pas adaptés à ce substrat. On peut pailler pour protéger le substrat et maintenir l’humidité.
Quel matériel ? Des bocaux à vis, par exemple des pots de confiture récupérés.
Comment faire ?
1. Lavez les bocaux et les couvercles à l’eau bouillante avec un peu de vinaigre ménager. Égouttez les têtes en bas sur un torchon propre et ne touchez plus l’intérieur des bocaux.
2. Coupez fin ou râpez vos légumes en veillant à la propreté des ustensiles et du plan de travail.
3. Introduisez les légumes dans les bocaux par couches de 2 cm en ajoutant une pincée de sel marin non raffiné entre chaque couche, et pourquoi pas des épices en graines et des aromates. Le sel est vraiment essentiel à la réussite de la lactofermentation.
4. Remplissez jusqu’à 3 cm du bord puis tassez au maximum à l’aide d’une fourchette.
5. Remplissez d’eau à température ambiante jusqu’à ras bord et tassez de nouveau : la totalité des légumes doivent être immergés.
6. Fermez le couvercle en ne le vissant pas à fond afin de laisser déborder si besoin.
7. Laissez à température ambiante pendant une semaine. S’il y a trop d’évaporation, ajoutez un peu d’eau : les légumes doivent rester immergés.
8. Au bout d’une semaine, vérifiez que le mélange a bel aspect, qu’il sent bon, que les légumes sont toujours immergés et que l’eau est toujours à ras bord du pot.
9. Vissez fermement et stockez dans un endroit frais à l’abri de la lumière. Laissez les saveurs infuser au moins quinze jours avant de déguster.
10. Une fois ouvert, conservez le pot au réfrigérateur et consommez dans les jours qui suivent.
Quels légumes préparer en lactofermentation ? Tous ! C’est parfait pour les légumes en surplus, les légumes racines dont on ne sait pas quoi faire, les herbes sauvages, etc.
Comment savoir si la lactofermentation est réussie ? À l’ouverture du pot, il ne pas y avoir de moisissure, les légumes ont une belle couleur, l’odeur est parfumée et acidulée.
Voici quelques mélanges pour vous donner des idées :
Une version acidulée du coleslaw américain en mélangeant 500 gr de chou, 500 gr de carotte et une pomme granny,
Si vous aimez les épices, mélangez des bâtonnets de carottes avec du laurier, un bâton de cannelle, de l’ail, des graines de coriandre et de cumin.
Dans cette période particulière, notre association tient à garder le lien social créé au pavillon. Nous faisons appel à nos bénévoles et volontaires pour nous donner leurs astuces et leurs recettes que nous vous partageons chaque semaine. Le premier numéro nous donnait déjà de belles astuces. Cette semaine, place aux épluchures de fruits ainsi qu’à l’astuce de Maya pour réaliser une culture en lasagne !
Orangettes par Marie-Laure
Que faire de votre marc de café ? Plein de choses ! Il peut s’utiliser dans la maison, au jardin, et même sur soi en tant que soin cosmétique. Formidable dégraisseur, vous pouvez utiliser le marc de café directement sur une éponge à la place de votre liquide vaisselle habituel pour venir à bout de la graisse sur vos poêles, plaques de cuisson et même four.
1 – Laver les oranges, les sécher et enlever l’écorce. Puis les couper en lamelles pas trop fines (5 mm). Facultatif : blanchir les écorces pendant 10 mm pour leur enlever un peu de leur amertume.
2 – Dans une casserole, faire un sirop pour confire les écorces. Pour cela, verser le poids des écorces en sucre et 1,5 fois ce même volume en eau. Chauffer assez fort jusqu’à ce que le mélange commence à épaissir (20 – 30 min normalement).
3 – Une fois le sirop prêt, baisser la cuisson à feu doux puis ajouter les écorces. Laisser les écorces absorber le sirop pendant 15 mn. Puis laisser refroidir.
4 – Disposer les écorces sur une plaque pendant quelques heures afin qu’elles sèchent.
5 – Faites fondre au bain-marie le chocolat noir. Trempez les écorces dedans puis déposez-les sur une plaque pour qu’elles sèchent. Pour cette opération, l’aide d’une pince sera la bienvenue !
Il n’y a plus qu’à apprécier !
Note : le reste de sirop et de chocolat noir peuvent très bien servir à la préparation d’un gâteau type marbré.
Chips d’épluchures de pommes par Laura
Dans un saladier, mélanger les épluchures de 2 ou 3 de pommes avec deux cuillères à café de sucre et de la cannelle, si vous aimez ça, en dosant selon vos envies. Déposer les épluchures sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Enfourner 10 minutes à 170°, puis 10 minutes supplémentaires à 100°. Un jeu d’enfant !
La culture en lasagne par Maya
Pour la culture en lasagne, on utilise en grande partie des matières organiques recyclées, les mêmes que pour le compost: des déchets de végétaux bruns et vert, et du carton. J’ai fait de la culture en lasagne en jardin. Cette technique peut être adaptée à la culture en pot, en jardinière, en sac de culture.
Comment
fait-on?
On
vide son support (pot, jardinière etc. s’ils contiennent du terreau)
et on garde le terreau. On commence par tapisser le fond du support
de culture avec du carton sans encre. Le carton est surtout utile en
jardin sur un sol vivant, car il inhibe la poussée des adventices.
Ensuite on alterne des couches d’environ 5 cm de déchets bruns et
de déchets verts, en commençant par les déchets bruns, puis les
déchets verts. On arrose généreusement chaque couche. On procède
ainsi deux à trois fois selon la hauteur du support, puis on termine
par une couche de terreau enrichi de compost mûr.
Que
plante-t-on?
On
peut ensuite planter des légumes, des fleurs, des aromatique. On
peut tester des associations de plantes. On exclut les semis, ils ne
sont pas adaptés à ce substrat. On peut pailler pour protéger le
substrat et maintenir l’humidité.
Un
substrat économique et un résultat surprenant !
La
technique est économique puisque vous utilisez vos déchets et un
peu de compost. Les plantes se plaisent sur ce substrat qui très
vite grouille de vie et met à leur disposition tout ce dont elles
ont besoin pour leur croissance. Ensuite, il est préférable de
veiller à ce que les plantent disposent des autres conditions qui
leur sont favorables, plus ou moins d’ensoleillement, de vent,
d’humidité. Essayez et vous verrez, c’est impressionnant.
Le square Héloïse-et-Abélard, et par la même occasion le pavillon de compostage partagé sont fermés depuis quelques semaines à la demande des autorités. Cette situation inédite nous oblige à repenser notre façon d’utiliser nos déchets. L’occasion d’apprendre à créer moins de déchets et trouver de belles idées.
J’ai un jardin
Si vous disposez d’un jardin privé, vous pouvez bien entendu continuer ou démarrer votre compostage individuel. Voici un petit rappel des règles à suivre
50% de déchets humides (fruits, légumes et épluchures en petits morceaux, thé sans sachet, café sans filtre) et 50% de déchets secs (journaux, papier kraft, boîte d’oeufs sans étiquette, petites branches ou brindilles, fleurs fanées, mais pas malades)
Les agrumes sont acceptés en petite quantité
On évite de composter tout produit animal (reste de viande, de poisson, produit laitier) afin d’éviter les nuisances
On coupe les déchets en petits morceaux
On mélange régulièrement le compost pour l’aérer
On surveille le niveau d’humidité. Il ne doit être ni trop sec, ni trop humide
Albane, bénévole et adhérente à Compos13, nous a partagé une belle astuce. Ne disposant ni de jardin ni de balcon, elle met à sécher les déchets habituels, mais pas trop humides, en les étalant sur un sac en papier kraft. Quand ils sont bien secs, elle les broie en petits morceaux puis les dépose dans son bioseau. Cela n’attire ni les petites bêtes ni les mauvaises odeurs. Les déchets pourront ainsi être apportés lors de la réouverture du pavillon, mêlé aux déchets plus humides.
Voici une petite liste de ses expériences : écorces d’agrumes, peau de banane, feuilles d’ananas (mais pas la peau, car trop juteuse), branches de thym, coquilles de pistaches, pelures d’oignons et d’ail, fanes de radis et de carottes, écorce d’avocats, épluchures de pommes de terre, feuilles de poireaux que vous ne consommez pas, coquilles d’oeufs rincées, thé hors sachet. Ne pas utiliser le marc de café, car il moisit, mais heureusement, nous avons d’autres astuces pour l’utiliser !
J’ai un lombricomposteur
Pour ceux disposant d’un lombricomposteur, c’est évidemment l’occasion de s’en servir. Là aussi, quelques règles sont à respecter.
L’équilibre des apports est un peu différent du compostage classique. En effet, ici on aura un ratio de 60% de déchets humides et 40% de déchets secs
Toujours couper les déchets en petits morceaux pour faciliter leur décomposition
Autre particularité du lombricompostage, nos amis les vers ne s’accommodent pas de tous les déchets. Les agrumes, ail, oignon, reste de repas, produits laitiers, pain, poireaux, coquille d’oeuf et tout reste de viande ou de poisson sont à proscrire, de même que les plantes malades. Si ces déchets sont peu humides, vous pouvez les faire sécher grâce à l’astuce partagée par Albane et les stocker dans votre bioseau.
Mais que se passe-t-il au pavillon du square Héloïse-et-Abélard?
La situation actuelle n’a aucun effet néfaste sur le processus de décomposition des déchets au pavillon. Au contraire, la nature va avoir tout le temps de faire son oeuvre tranquillement.
Évitons le gaspillage avant tout
Aujourd’hui plus que jamais, nous prenons sans doute conscience de la valeur des produits que nous achetons et que nous consommons. Composter ou faire sécher ses déchets en attendant de pouvoir le faire est évidemment une bonne idée, mais éviter de gaspiller, c’est encore mieux !
C’est à la rentrée scolaire 2018 que la mobilisation pour la création de nouveaux pavillons de compostage collectif a démarré. Nous avons depuis progressé sur différents volets : l’organisation de groupes- BNF, Broca, Choisy, le choix des emplacements pour les pavillons Broca et Choisy et la localisation d’un lieu pour le pavillon BNF, le soutien de la mairie d’arrondissement et des conseils de quartier, le vote d’un vœu de la Ville de Paris en avril 2019, puis le vote pour le projet Choisy en conseil d’arrondissement en janvier 2020, l’obtention de subventions publiques et privées pour le financement du projet, la conception architecturale des futurs pavillons par les étudiants de l’école nationale d’architecture de Paris Val de Seine (ENAPVS) et le dépôt d’une déclaration préalable de travaux (DP) auprès des services de l’urbanisme par la Mairie du 13e en janvier 2020, puis en mars 2020 la réorientation de la DP en permis de construire.
Dans cette période particulière, notre association tient à garder le lien social créé au pavillon. C’est pourquoi nous avons fait appel à nos bénévoles et volontaires pour nous donner leurs astuces et leurs recettes que nous vous partagerons chaque semaine.
Astuces marc de café par Maya
Que faire de votre marc de café ? Plein de choses ! Il peut s’utiliser dans la maison, au jardin, et même sur soi en tant que soin cosmétique. Formidable dégraisseur, vous pouvez utiliser le marc de café directement sur une éponge à la place de votre liquide vaisselle habituel pour venir à bout de la graisse sur vos poêles, plaques de cuisson et même four.
Si vous avez la chance d’avoir quelques jardinières, utiliser le marc de café comme un fertilisant et un engrais naturel. Disposez le marc de café au pied des plantes et arrosez pour faire pénétrer les éléments nutritifs jusqu’aux racines.
Il est possible de cuisiner la peau de banane ! Lavez-la, retirez les extrémités et faites-la cuire dans une casserole d’eau bouillante pendant 8 à 10 minutes. Mixez-la et ajoutez-la dans votre préparation de gâteau ou pancakes, en remplacement d’un ingrédient liquide (lait, yaourt ou oeuf). Vous pouvez aussi les conserver crues, 3 jours au frigo ou au congélateur.
Si vous souhaitez expérimenter un peu plus, il est possible de faire du vinaigre de banane ! Pour cela, disposez 2 peaux de banane crues et bien lavées dans un bocal contenant 750 ml de vinaigre de cidre. Laissez macérer pendant 1 mois puis filtrez. Il n’y a plus qu’à l’utiliser sur vos salades !